#OpTrapwire

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Alors que nous rédigions cet article, l’opération TRAPWIRE s’est mise en place et comme vous allez rapidement le constater, ce système combattu par les anons ressemble à s’y méprendre à INDECT.

Tout commence avec les révélations de Wikileaks issues d’emails provenant de Strafor (agence de renseignement privée d’origine américaine). Si la société privée Trapwire est déjà connue, ces emails en disent un peu plus long sur ce réseau de surveillance. Le logiciel vendu par Trapwire collecte des informations à partir d’un réseau de caméras et partage les alertes avec la police, le ministère de l’Intérieur, le FBI et des sociétés privées. Ses clients sont très nombreux, casinos, transports, armée, mais également des clients anglais comme la bourse de Londres.

Trapwire ne se contente pas de collecter des données et son logiciel analyse les images, détecte des schémas comportementaux (un peu à la manière INDECT qui se targue de discriminer la normalité de l’anormalité). Les données sont également croisées par celles trouvées sur Internet, notamment les réseaux sociaux. Trapwire permet également aux citoyens de signaler les comportements anormaux et d’enrichir les bases de données. Les suspects sont ensuite photographiés, leurs enregistrements vidéo stockés.

En principe, les surveillances sont séparées les unes des autres. Mais les emails révélés par Wikileaks affirment le contraire, Trapwire centralise les données, les croise, mélange données privées et publiques amenant à réaliser une surveillance prédictive.  Rappelons que Trapwire a pour client des sociétés privées qui n’ont absolument rien à voir avec la police…

Le logiciel est également très coûteux : pour une utilisation de 3 mois en 2007, Los Angeles a dû débourser 1 400 000 dollars, bien évidemment prélevés sur l’argent des contribuables.

 

2/08/2012 Communiqué anonymous

 (…)Plus nous en apprenons sur les systèmes TrapWire, plus il devient absolument clair que nous devons à tout prix arrêter ce système et le rendre inutilisable. Un cerveau électronique géant de l’Intelligence Artificielle en mesure de nous suivre à travers l’accès à toutes les caméras de vidéosurveillance, ainsi que toutes les données des médias sociaux en ligne est monstrueux et orwellien dans ses implications et ses possibilités. Le Front de Libération des Peuples (PLF) et Anonymous lancent un appel aux armes, afin d’initier la ruine de ce programme illégitime et diabolique. Nous allons utiliser les tactiques suivantes pour atteindre cet objectif:

Anonymous et PLF travailleront en étroite collaboration avec Wikileaks et Project PM pour recueillir, analyser, communiquer et diffuser autant d’informations que possible sur TrapWire, ses technologies et ses programmes connexes. Cela a été commencé ce week-end, et on a déjà beaucoup appris. Et ils ont déjà pris peur de ses actions, de nombreux sites et répertoires de données sur TrapWire disparaissent – prises par ceux qui ne veulent pas que vous sachiez la vérité sur leurs activités. Wikileaks, à l’heure où nous écrivons, supporte une attaque DDoS massive, inédite dans leur histoire de par sa puissance : encore une tentative pour dissimuler ces informations au public.

Nous ne faisons pas ceci uniquement pour sensibiliser le grand public à Trapwire, mais également pour faire pression sur les représentants afin qu’ils arrêtent le financement de ses programmes ou tout autre projet semblable de surveillance massive et qu’ils adoptent des lois interdisant la création de projets de ce type. (…)

 

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