« L’UIT [Union Internationale des télécommunications en français ; ITU en anglais] convoquera la
Conférence mondiale des télécommunications internationales (CMTI) à Dubaï (Émirats arabes unis), du 3 au 14 décembre 2012. Cette conférence, qui fera date, révisera le Règlement des télécommunications internationales (RTI), en vigueur – traité international ayant force obligatoire et conçu pour faciliter, à l’échelle internationale, l’interconnexion et l’interopérabilité des services d’information et de communication, ainsi que pour en assurer l’efficacité et l’utilité et les mettre largement à la disposition du public. »
http://www.itu.int/fr/wcit-12/Pages/default.aspx
Cette conférence va donc revoir la façon dont est régi Internet et qui le contrôle, le règlement des télécommunications étant largement dépassé et nécessitant une réforme. Le futur d’internet s’y joue donc et, déjà, bien que rien ne soit encore décidé à l’heure où est écrit cet article, beaucoup s’alarment de ce qui pourrait s’y décider :
– la mise en place de dispositifs anti-anonymat
– la permission de la censure
– le contrôle international des données relatives à la vie privée.
– la taxation de fournisseurs de contenu en faveur des pays en développement (par exemple YouTube devrait payer au pays en question « son droit de passage » sur Internet dans les conditions optimales qu’on connaît actuellement)
– le contrôle d’Internet par l’ONU et non plus par des association à but non lucratif ou des entreprises privées.
Les trois premières propositions sont évidemment souhaitées par des pays « ennemis d’internet », comme la Russie, la Chine, certains pays arabes et il sont généralement en accord pour que le contrôle revienne à l’ONU, afin qu’ils puissent avoir plus de pouvoir sur les décisions concernant Internet. Concernant la censure, l’anti-anonymat, il y a normalement peu de chance pour que ces propositions soient appliquées, car il doit y avoir consensus et déjà, certaines délégations ont désapprouvé ces projets.
Cette conférence s’attire également les foudres par son absence de transparence et le fait que seuls les états soient invités à la conversation.
Anonymous veille bien évidemment au grain, mais on a pu constater que Google répudie également avec fort fracas la conférence (
take action).
Google, qui a accepté de censurer son propre moteur sous la pression de la Chine (pression consistant à bouter google hors de chine si l’entreprise n’acceptait pas d’effectuer les censures que le pays souhaitait et donc, en conséquence, Google aurait perdu un maximum de fric
) recrute des anti WCIT avec un discours sans nuance ni recherches objectives approfondies : ne soyons pas naïfs, cette envolée « activiste » n’a rien de gratuit, Google a peur de perdre des marchés, d’être taxé, etc. Une histoire de pognon, encore et toujours, rien de plus « noble ».
Affaire à suivre, donc.