Bye Bye… VoX

vox

VoX s’arrête !

Toutes les belles aventures prennent fin, la fin étant bien souvent donatrice de sens du chemin parcouru.

Le projet VoX est né en février 2012 dans la volonté d’offrir une alternative dans la médiation anonymous.

Cette alternative, quelle était-elle ?

Un magazine non pas d’Anonymous, mais sur Anonymous. La nuance est bien là : VoX parle d’Anonymous sans pour autant être un média anonymous. En le créant, nous avions en tête que l’indépendance d’un média doit être totale et que, pour se faire, celui-ci ne doit avoir aucune attache.

C’est au nom de cette même indépendance que VoX prend fin aujourd’hui.

Pour des raisons que nous ne développerons pas, l’esprit de VoX n’est plus vraiment en adéquation avec Anonymous. Nous soutenons Anonymous et nous continuons à soutenir l’innovation perpétuelle de ce mouvement. Mais quand deux personnes qui se respectent mutuellement ne sont plus sur la même longueur d’onde, elles viennent parfois à s’éloigner l’une de l’autre pour éviter de s’entraver réciproquement.

VoX quitte donc Anonymous avec la plus profonde déférence.

Nous espérons de tout cœur qu’ Anonymous continuera noblement la lutte, et nous ne manquerons pas, sous d’autres traits, de lui prêter main forte si besoin est.

Nous remercions tous nos lecteurs et contributeurs, et nous nous excusons si ce soudain point final vous heurte.

Nous savons que certains ne comprendront pas notre décision, mais nous pouvons néanmoins vous assurer que cet arrêt s’est présenté en ces circonstances comme le choix le plus cohérent avec ce que nous avons toujours aspiré.

Sachez que les derniers articles prévus initialement pour le prochain numéro de VoX seront publiés ici même, sur le blog, dans le respect du travail accompli.

Difficile de trouver les mots justes pour un au revoir. Ne trouvant pas les mots de la fin, nous citerons les mots du début de VoX, cette citation de la Boétie :

 « Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres »

Quelques conseils pour les IRC anons

It's TimeVous avez bien suivi les instructions pour rejoindre la légion, vous avez votre VPN et un client IRC bien configuré. C’est bien. Mais ça ne suffit pas. Il va falloir faire en sorte de ne pas vous trahir, car la meilleure façon de démasquer un anon, c’est d’attendre qu’il fasse une erreur, donc nous vous recommandons de  :

ne donnez pas une seule information privée sur vous : un lien vers un travail (graphique, vidéo ou autre) que vous avez fait sous son vrai nom ou avec un pseudo associé à votre vraie identité, par exemple ; ou n’importe quelle autre information de vous cerner et de remonter le fil de votre vraie identité.

ne proposez aucun lien associé à des données privées : comme un lien Facebook, google ou tout type de lien lié à un compte, à un réseau social ; tout lien lié à une identité sur le web qui est reliée à votre vraie identité est à proscrire.

ne vous connectez pas sur un compte personnel ou ne vous livrez pas à des activités liées à votre vie privée avec votre VPN.

ne racontez pas votre vie. Même en étant prudent, on délivre des informations cruciales sans s’en rendre compte.

ne proposez pas de photos de vous masqué. Le masque ne suffit pas à vous cacher. Le décor, la façon de s’habiller, la présence d’alliance ou non, l’attitude permet d’en savoir plus sur la personne.

ne tapez pas des commandes directement sur un chan. On pense ici au nickserv où l’on doit taper son mot de passe. Il suffit d’un espace en trop pour que la commande et donc le mot de passe s’affiche aux yeux de tous.

ne racontez pas à des personnes IRL que vous êtes anon. L’information sera suffisamment alléchante pour que la personne en question, quelle que soit la confiance qu’on lui porte, le répète à d’autres personnes en qui elle croit elle même avoir confiance. Et cette deuxième personne le répétera, et ainsi de suite, jusqu’à ce que cela tombe à l’oreille d’une personne malveillante ou avec laquelle vous ne vous entendez pas.

ne laissez pas votre ordinateur de salon allumé sur l’IRC ou des pads de travail continuellement, surtout quand il y a des invités.

ne gardez pas vos logs

ne donnez pas les informations que vous avez sur un anon (ou non-anon) à un autre anon (ou non-anon) qui vous le demande. Qu’il soit opérateur ou non, vous n’avez pas à balancer les autres. Ce qu’on vous dit en privé, ils vous l’on dit à vous pas à cet autre.

n’utilisez pas un pseudo que vous avez déjà utilisé sur internet ou qui pourrez être relié à vous.  Ne vous attachez pas à votre pseudo, vous pourrez être amené à en changer.

prenez conscience de la gravité du doxing : révéler l’identité d’un anon (ou d’un non anon) peut l’envoyer à une arrestation. Votre démonstration de puissance vous amène à devenir un traître qui envoie ses associés au casse-pipe. Protéger plutôt votre prochain en l’informant de ces lacunes en matière de sécurité en privé et non en public. S’il persiste à poser problème, le kick ban fait aussi l’affaire. Pareil pour l’attaque des individus hors champ anon : comme anonymous ne s’attaque pas aux médias, il ne doit pas s’attaquer aux individus innocents.

ne vous vantez pas de vos prouesses techniques auprès de tout le monde, ou pire sur un chan publique.

éviter de préciser sur quels ops vous travaillez ou ce que vous avez fait avant.

ne cliquez pas sur les liens postés sur les chans publics par des « inconnus ».

« Oui, mais je ne fais rien d’illégal  ! »

Certes, nombreux chans sont absolument innocents dans leurs productions. Cependant, l’IRC peut être très mal fréquenté et je ne parle pas de la DCRI et consœurs : je parle de petits malins se disant anons qui, à la moindre contrariété, vont tenter de fouiller votre vie privée et de l’étaler en public, bien évidemment associé avec votre pseudo anon. Les conséquences peuvent être désastreuses, comme la garde à vue, la révélation à vos proches, à votre travail… Sans parler de l’humiliation si jamais les « doxers » ont trouvé des photos peu valorisantes et des informations « croustillantes ». Donc, la protection de votre vie privée est essentielle, au-delà des bases techniques (l’utilisation d’un VPN, Tor ou autre) elle passe par votre comportement et ce que vous direz.

Bon courage !

Joyeux Anniversaire VoX !

vintage-ancien-wtf-31Le 14 février 2012, sur Anonops (un des gros serveurs IRC Anonymous), quelques anons soumettent l’idée de développer un nouveau média Anonymous qui prendrait la forme d’un magazine. L’idée séduit d’autres anons qui s’associent ensemble pour donner naissance au projet VoX (initialement appelé VOX ANONYMOUS).

L’idée motrice de VoX est la suivante : les médias traditionnels ont la fâcheuse tendance de présenter une image d’Anonymous erronée et caricaturale ; il devient dès lors nécessaire de casser ces préjugés et autres caricatures en développant un média alternatif à l’intérieur même des réseaux anon. Des médias anon de qualité existaient déjà, mais ils prenaient généralement la forme de newsblogs, de relais. VoX cherche à se détacher de l’aspect « news » des blogs actuels en essayant au contraire de poser les choses, de prendre du recul vis-à-vis de l’actualité, de lancer des débats auprès des Anons. Autrement dit, VoX veut prendre du temps dans un monde où l’information va (trop) vite.

Les sujets de VoX sont assez vastes : présentation et explication des opérations anons en cours, rappels historiques, rétrospectives et réflexions sur des sujets ou des thématiques liés aux anons.

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Quand le geek se transforma en con-sot-mateur…

geekForce est de constater que les médias, les nouvelles générations et différentes pratiques ou marques – tels que, respectivement, Facebook ou Apple – ont transformé tranquillement, mais sûrement le terme « geek ». Du temps 1.0, cette époque où l’accès à l’informatique était encore marginal et que peu de gens maîtrisaient cette bête qu’on nomme ordinateur, le geek était ceci :

« Geek (/gik/), parfois francisé en « guik » est un terme d’argot américain, qui désigne une personne renfermée et extrêmement pointue dans un domaine précis (souvent lié aux nouvelles technologies). Du fait de ses connaissances pointues, le geek est parfois perçu comme trop cérébral. » Wikipédia

Le geek était donc, en tant que stéréotype, un type un peu gras qui se nourrissait que de junk food (ou à l’inverse tout maigre comme une branche de céleri) tout en démontant/remontant son PC, bidouillant ses logiciels, programmant pour le plaisir. Il était célibataire, sa sociabilité s’arrêtait à une communauté d’informaticiens/hackers/autres geeks. Il aimait forcément Star Strek, la fantasy, la SF, ou avait un domaine de prédilection dans un tel univers de fiction (sauf des fictions telles que plus belle la vie, entendons-nous bien). Attention le geek n’était pas forcément no-life (ceux qui passent un temps infini sur les jeux de rôle en ligne), mais pouvait quand même cumuler sa geekerie et sa no-life. Voilà pour le portrait extrême du geek 1.0 d’origine.

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